Bilan psychomoteur
Par le biais d’observations cliniques et de tests étalonnés cet examen permet d’évaluer l’ensemble des compétences et des difficultés du patient afin d’aboutir à un diagnostic.
Le médecin prescripteur reste le seul à pouvoir faire la synthèse des comptes rendus paramédicaux et médicaux et poser le diagnostic de handicap ; comme la dyspraxie par exemple.
Le bilan psychomoteur permet d’interroger la pertinence d’un suivi en psychomotricité ou si une orientation vers une autre approche semble plus adaptée.
Il est le préalable indispensable à tout suivi en considérant la personne dans sa globalité et en observant l’ensemble des champs psychomoteurs tels que :
- L’organisation tonique
- La motricité globale, l’équilibre statique et dynamique
- La motricité fine, l’habilité gestuelle (praxies)
- La latéralité
- Les coordinations motrices
- L’organisation spatio-temporelle (perception visuelle et visuo-constructive)
- Le schéma corporel et l’image du corps
- L’acte graphique dans sa globalité (posture, tenue outil, vitesse et qualité d’écriture…)
- L’attention, la concentration et la mémoire
- Les qualités relationnelles, le comportement, le contrôle des émotions
Le bilan met en avant les compétences et les difficultés à un moment donné, il s’agit d’une photographie à un temps « T » qui tend à évoluer. Certains tests normés et étalonnés apportent plus d’objectivité et sont utiles dans le cadre de bilan d’évolution ou bien pour mieux mettre en évidence les répercussions des difficultés dans la vie quotidienne du patient.
Déroulement du bilan
Il semble important de réaliser le bilan sur plusieurs temps. Cela laisse le temps au patient d’établir une relation plus sécure et de donner une vision plus complète de ce dont il est capable.
- La première séance de rencontre : il s’agit avant tout d’un temps d’échanges avec les parents et leur enfant (lorsqu’il s’agit d’un enfant ou d’un adolescent) afin de faire connaissance, d’expliquer les difficultés rencontrées, les raisons qui ont conduit à cette consultation, d’évoquer l’histoire du patient, sa naissance, connaître ce qu’il aime faire et pas faire, ses activités extra-scolaires, sa relation au monde et aux autres, comprendre la demande.
A la fin de ce premier temps, le psychomotricien peut garder l’enfant seul pour réaliser une première série d’observations (et penser les tests à faire passer par la suite). La situation d’examen étant la plupart du temps vécue de manière anxiogène, le psychomotricien commence à présenter le déroulement de la prochaine séance. Plus le patient sera confiant et rassuré plus il pourra exprimer ses compétences.
- Les « épreuves » du bilan : selon la demande, l’âge de l’enfant et de sa participation, ces tests se réalisent sur une ou deux séances.
- Une séance de restitution : un compte rendu écrit est lu et expliqué. Le psychomotricien est alors à même de proposer ses conclusions :
– soit se revoir à distance quand il s’agit d’un problème passager, ou donner des conseils
– soit proposer un suivi
– soit orienter le patient vers des soins plus adaptés
Dans le cas d’un suivi, un projet de soin est présenté avec les objectifs et les moyens mis en œuvre pour y parvenir ainsi qu’une estimation du nombre de séances. Ce compte-rendu est également adressé par la suite au médecin prescripteur du bilan afin qu’il prescrive les séances pour le suivi thérapeutique.
Un document est alors signé afin de contractualiser le suivi : projet de soins, modalités de prise en charge, régularité, règlement des honoraires….. prochain rendez-vous posé pour une réévaluation.